Un homme, connu et reconnu de tous. Un homme admiré,
et considéré jusque-là comme admirable.
Mais un homme qui consomme de la pédopornographie et
qui a dragué des jeunes garçons, jusqu’à en inviter un chez lui.
…
Ne nous dites pas que ça concerne sa vie privée.
Ne soyez pas désolés que ça soit paru dans les
journaux, toujours en invoquant la vie privée.
La pédopornographie, ce n’est pas de la vie privée.
Ça nous concerne tous.
Qui pense à ces enfants sur lesquels il se
masturbait, fantasmait ?
Qui pense à ceux qu’il a approchés, sous le pseudo
dégoûtant de « Daddy » ?
Qui pense à ce que ces enfants ont vécu, ou vivent
encore à l’heure actuelle ?
C’est la vie privée de qui, ça ?
Ça nous concerne tous.
Fermer les yeux parce que c’est un « grand homme ».
Parler d’autre chose. Changer de sujet, le plus rapidement possible…
Pour éviter d’avoir à réfléchir, pour éviter de se
sentir concerné.
Mais, c’est la vie privée de qui ? La vie privée
de quoi ?
Oui, il fallait que
nous sachions ça, que même les hommes les plus admirables peuvent être
les plus dégoûtants et faire les choses les plus dégoûtantes du monde.
Et non, on ne devrait pas passer à autre chose aussi
rapidement.
On devrait, au contraire, prendre le temps d’y
réfléchir. Ouvrir grand les yeux sur la réalité de ce que cette histoire nous
apprend, ce que cela nous enseigne.
C’est dégueulasse. Absolument dégueulasse.
Et l’avocate qui veut nous faire croire que son
client n’est pas un monstre, parce que quand même il pensait que le gamin avait
au moins quinze ans.
Comme si c’était normal d’inviter des enfants de 15
ans chez soi, quand on a cinquante-deux ans.
Et les gens qui voudraient nous faire croire, que des
horreurs pareilles sont de l’ordre du privé… Si j’étais vous je me questionnerais
sur ces gens. Que font-ils, eux, dans leur vie privée ? La même chose,
peut-être…
Le sport m’écœure, le handball m’écœure, tout m’écœure
à l’heure actuelle.
https://www.lemonde.fr/sport/article/2023/01/25/bruno-martini-ex-gardien-de-l-equipe-de-france-de-handball-poursuivi-pour-corruption-de-mineur-et-detention-d-images-pedopornographiques_6159212_3242.html